vendredi 1 juillet 2016

Day 139 : L'heure du bilan

J'ai quasiment fini mes valises et l'heure des derniers préparatifs a sonné. C'est aussi le moment des derniers adieux, les plus difficiles. Mais au moment où j'écris ce billet, j'ai surtout envie de faire le point sur ce que cette expérience m'a apporté de mieux. Voici donc une liste de mes endroits favoris en Australie (principalement à Melbourne, mais aussi un peu autour).

A Melbourne

Le Melbourne Museum, un des plus grands musées de la ville (peut-être même le plus grand) où tu pourras faire le point sur l'histoire de l'Australie mais aussi accéder à des expos diverses et variées.

Brighton Beach, la plus belle plage de Melbourne d'après moi, principalement grâce aux fameuses petites maisons qu'on peut admirer tout le long de la côte (et qui appartiennent réellement à des gens).

Hosier Lane, la preuve que Melbourne sait y faire en terme de street art.
Albert Park, un petit coin de tranquillité près de l'agitation de la ville (et le plus beau coucher de soleil que j'ai vu en Australie).

Naked For Satan, un rooftop bar dans le quartier de Fitzroy où boire une bière et partager des tapas entre amis. 
Milk the Cow, le meilleur restaurant de Melbourne qui sert uniquement des assortiments d'alcool et de fromages (c'est évidemment français).
 
Le centre commercial Chadstone, avec ses 10000 étages de magasins, restaurants et autres services. Planifiez une journée entière pour faire le tour.

La National Gallery of Victoria, avec ses collections permanentes exposant l'histoire de l'art de tous les continents mais aussi et surtout ses expositions temporaires (ici celle de Andy Warhol et Ai Weiwei au début de l'année).

Top Paddock, un des meilleurs endroits où bruncher et prendre 5 kilos sans en avoir l'air.
Le Queen Victoria Market et surtout ses sessions nocturnes hebdomadaires durant l'hiver et l'été.


Un peu plus loin…

Le Grampians National Park, pour des vues à en perdre le souffle.
La Great Ocean Road, du début à la fin, évidemment.
Le Bonorong Sanctuary en Tasmanie, ou la première fois que j'ai pu approcher des kangourous.
Byron Bay et ses plages incroyables (le coucher de soleil est sympa là aussi).
Les Hot Springs de Mornington Peninsula, un spa en plein air composé de plusieurs bains chauffées au milieu de la nature, de spa, hammams et tout ce qui s'en suit.

PS : C'est la fin de mon séjour mais pas tout à fait la fin de ce blog. J'ai encore quelques trucs à dire sur l'Australie (et j'en aurais aussi sans doute concernant le retour au pays). Je ne sais pas combien d'articles seront à venir ni quand ils seront publiés mais pour ceux qu'un voyage comme ça intéresse, vous pouvez toujours me poser des questions ou partager vos inquiétudes, j'y répondrai en commentaires. Cheers !

mardi 28 juin 2016

Day 134 : Arrêt rapide à Sydney


Avant de dire définitivement au revoir à l'Australie, il me fallait faire un détour à Sydney. J'ai donc passé un très rapide week-end dans la plus grande ville australienne, celle que tout le monde connait et prend pour la capitale (pour rappel, la vraie capitale c'est Canberra et si t'en as jamais entendu parler c'est normal).

Visiter la ville en trois jours, c'était un défi. On parle quand même d'une ville encore plus grande que Melbourne. Et si au bout de 5 mois, je n'ai toujours pas fait le tour de ma propre ville, ça s'annonçait forcément compliqué pour Sydney. J'ai donc fait ce que j'ai pu pour voir le must de Sydney, ces endroits qui symbolisent l'Australie aux yeux de mes amis européens.

Day 1

Le port de Wooloomooloo
L'Opéra de Sydney, parce que j'avais pas le choix
Le Harbour Bridge, même raison.
Le Royal Botanic Garden
Bondi Beach
Day 2 (Blue Mountains)


Wentworth 
Three Sisters
Day 3

Manly Beach
Darling Harbour

jeudi 23 juin 2016

Day 131 : Le moment des adieux

J'ai atteint un moment très bizarre dans mon séjour, un moment que j'attendais autant que je le redoutais, celui où il est temps de dire adieu. Aux gens que j'ai rencontré ici, auxquels je me suis lié de différentes façons, mais aussi adieu à la ville, aux souvenirs et aux expériences que j'ai vécu durant ces 5 mois.

Beaucoup de gens ont déjà quitté l'Australie, certains s'apprêtent à le faire, quelques uns ont encore plusieurs semaines devant eux. Pour moi, c'est quasiment déjà terminé. Je commence à réfléchir aux derniers préparatifs, je planifie mes dernières sorties et je me tiens prête pour le grand départ.

Le sentiment qui m'habite à ce moment, et qui me restera durant les jours qui viennent, est impossible à décrire. Il ressemble à celui que j'ai ressenti en arrivant ici, en quittant mes proches et la ville où j'ai passé toute ma vie pour m'envoler à l'autre bout du monde. Il est composé de peur, d'impatience, d'anxiété, de bonheur, de nostalgie et surtout de grande confusion. 

J'ai hâte de retrouver ma ville chérie, de revoir toutes les personnes qui me sont chères, de retrouver ces lieux que je connais par coeur et de prendre le temps de redécouvrir tout ce qui m'a tellement manqué. Mais je me sens aussi tellement triste de laisser derrière moi Melbourne et tous les moments inoubliables que j'ai vécu ici. Ca me déprime de me dire que je quitte ce pays qui m'a permis de vivre l'expérience la plus incroyable de ma vie. J'ai peur de rentrer et de regretter tout ce que j'abandonne ici.

Les gens que j'ai rencontré, qui m'ont accompagné et ont été témoins de tout ce que m'a apporté mon séjour, ils rendent ce départ plus difficile. Après en avoir parlé avec certains, je me rends compte que ce sentiment étrange est partagé par tous ceux qui vivent la même expérience. On a appris ensemble à prendre des risques en partant loin de nos familles et de nos pays. Nos peurs, nos espoirs et nos attentes par rapport à ce voyage nous ont rapproché. On a été balancé ensemble dans l'inconnu, d'un coup, sans aucune préparation et sans savoir comment tout cela allait se dérouler.

Je sais ce que tout le monde dit. Qu'on se reverra, qu'on pourra se rendre visite et qu'on gardera contact. Mais la vérité, c'est qu'on n'en sait rien. Certains sont partis sans dire au revoir, sans laisser aucune trace. D'autres ont donné dans les adieux sentimentaux, en faisant des promesses qu'ils ne sauront jamais surs de pouvoir tenir. On peut se dire qu'on a toute la vie pour se revoir. Mais la vérité, c'est que ça ne dépendra que du hasard. Peut-être qu'au fil de ma vie, je prévoirai un séjour en Allemagne, en Inde ou aux Etats-Unis. Peut-être qu'à ce moment-là je penserai à recontacter quelqu'un qui habite à cet endroit, et peut-être que le hasard fera qu'on aura l'occasion de se revoir.

Peut-être pas.

Comme on n'en sait rien et que les promesses ne sont que des mots, on ne peut rien faire d'autre que de dire adieu. Aux gens, aux lieux, aux moments gravés dans notre mémoire. On peut juste se promettre de se souvenir de ce qu'on a vécu et de tout ce qu'on a ressenti durant ces quelques mois. Des sentiments qu'on ne ressentira peut-être plus. On peut simplement profiter des derniers moments et se préparer pour la prochaine aventure de notre vie en disant adieu à celle-ci.


mercredi 22 juin 2016

Day 125 - La GREAT Ocean Road



Quand on voyage, quelque soit la destination ou la durée du séjour, il y a toujours des incontournables. Des lieux à voir, des activités à faire, sans quoi le voyage n'aurait servi à rien. Quand je suis arrivée à Melbourne, on m'a rapidement parlé de la Great Ocean Road. Ce nom ne m'évoquait rien mais il faut dire que j'étais assez mal renseigné sur les incontournables d'Australie (officiellement parce que je voulais me faire surprendre par mon voyage, officieusement parce que j'avais la flemme de faire des recherches et que je me suis dit que je verrais bien sur place). Mais à force d'entendre tout le monde me dire qu'il fallait absolument que je fasse la Great Ocean Road, j'ai fini par avoir envie de la faire.

Et je n'ai pas été déçue.

La Great Ocean Road est une route (oui oui) au Sud de l'Australie située à quelques heures de Melbourne. Elle traverse différentes villes, plages et lieux d'intérêts qui font parti des plus beaux paysages d'Australie. Elle appartient également au patrimoine national australien, au même titre que l'Opéra de Sydney. Comme on l'a fait pour moi, je ne saurais que conseiller à ceux qui le peuvent de vivre cette expérience et de partir en road trip le long de la Great Ocean Road. C'est durant ces quelques jours que j'ai réalisé que l'Australie était sans doute le plus beau pays du monde. Sérieux, j'ai pas visité tant de pays que ça donc j'ai pas de preuve, mais je suis prête à parier qu'il est dans le top 10.

Et comme une image vaut mille mots, voici un aperçu de ce que j'ai pu voir tout au long de la Great Ocean Road.






vendredi 10 juin 2016

The australian slang : ou pourquoi les australiens sont impossibles à comprendre


Tout le monde le sait déjà, chaque pays ou région anglophone est dotée de son propre accent. Parfois on peut trouver des mots se traduisant différemment entre l'anglais britannique et américain. Mais l'Australie est encore au dessus de ça. Elle a sa propre langue, son anglais bien à elle.

Le slang, c'est un terme qui désigne toutes les expressions australiennes qui rendent impossible à comprendre une conversation pour quiconque n'est pas initié. Même un véritable anglais se retrouvera perdu au milieu d'une discussion purement australienne.

Les australiens ont cette passion pour les diminutifs et les abréviations. Un mot de plus de deux syllabes, c'est du temps perdu et personne ici n'a envie de se compliquer la vie. Cette pratique est tellement ancrée dans la culture que même les marques ne peuvent plus lutter. McDonald's c'est trop long pour toi ? Pas de problème, on indiquera Macca's sur notre signalétique à partir de maintenant.

Et comme l'australien n'a pas de temps à perdre, il mâchera aussi la moitié de ses mots. On ajoutera également un accent qui donne vaguement l'impression que l'australien vient tout juste de fumer un gros pétard et qu'il est trop fatigué pour ouvrir complètement la bouche. Pour les étrangers, essayer de comprendre un australien relève d'un niveau extrême de concentration.

Le slang est partout, dans toutes les phrases et dans n'importe quel contexte. Et il peut surprendre quand on est pas préparé. Voici donc un florilège des expressions typiquement australiennes.

Les abréviations
- Aussie (= australian) ou frenchie si t'es français, et même pommy pour les anglais (me demandez pas pourquoi)
- Avo (= avocado) je sais, ça a l'air secondaire de savoir dire "avocat" mais l'australien mange de l'avocat TOUT. LE. TEMPS.
- Brekkie (= breakfast) ah oui, on trouve également une obsession pour le petit-déjeuner ou le brunch, si bien qu'il est quasi impossible de tomber sur un café ou restaurant qui n'offre pas ce service.
- Defo (= definitely)
- Footy (= football) l'Australie a son propre football avec ses propres règles qui n'en sont pas vraiment. Mais on y reviendra.
Oz (= Australia) passer de 3 à 1 syllabe, ça vaut le coup, même s'il faut pour ça inventer une toute nouvelle orthographe.
- Sunnies (= sunglasses)
- Uni (= university) où on t'apprend à aligner une phrase de plus de 5 mots, ce qui ne sert absolument à rien en Australie.

Les incontournables
Cheers (= santé) obligatoire avant de boire sa bière. L'alcool est également une passion australienne.
- "Good day, mate !" ou placer mate (= mon pote) dans littéralement toutes les phrases. Que tu sois un homme ou une femme, de 5 ou 50 ans, tu seras le mate de chaque australien que tu rencontreras.
- No worries (=pas de soucis) parce que l'australien ne s'inquiète jamais de rien, il ne stresse jamais et il est encore plus détendu qu'un koala dormant dans son arbre.

Il y a beaucoup d'autres mots inventés ou abrégés par les australiens. Mais rassurez-vous tout de même, une fois qu'ils auront vu votre tête de touriste paniqué, la plupart feront des efforts pour se contenir et parler un anglais compréhensible.



dimanche 29 mai 2016

Day 102 : La période des exams

En Australie, c'est comme en France, chaque semestre finit par des exams. Ou presque. Disons que comme en France, la façon dont tu seras noté et dont tes profs décideront si tu auras ton année ou non dépend du type d'études que tu fais. Pour moi par exemple, pas d'exams. Pas d'interro de 2h, pas de dissert, pas de QCM. Mais c'est uniquement car mes études ne sont pas vraiment théoriques.

Régulièrement, pendant tout le semestre on m'a demandé de fournir des travaux pratiques visant à montrer ma compréhension de la matière. Projet photo basé sur un thème donné, création de logos ou de brochures pour montrer ma maitrise de la suite Adobe... Pour les projets de fin de semestre, c'est pareil. J'ai 3 gros projets à rendre pour 3 matières à passer.

Le système de notation australien est plus proche de la méthode américaine que française. Comme aux Etats-Unis, l'étudiant se verra noter selon un système de lettres représentant un pourcentage de réussite.
HD : High Distinction, 80% à 100%
D : Distinction, 70% à 80%
C : Credit, 60% à 70%
P : Pass, 50% à 60%
F : Fail, en dessous de 50%

A savoir aussi que cette notation peut varier suivant l'université dans laquelle vous vous trouvez. Certaines écoles utilisent un système différent, avec des lettres différentes ou même des chiffres, mais celui-ci reste le plus répandu.

Les conditions pour avoir son semestre dépendent également de votre fac, de votre niveau (1ère, 2ème année) et même de votre unit (pour certaines matières, 50% de réussite suffiront, pour d'autres on attendra de vous un minimum de 60%). D'où l'intérêt de bien lire les documents récapitulant chacune de vos matières, qu'on vous donne généralement en début de semestre. Histoire de voir à quel point vous êtes autorisé à merder dans chaque cours.

Pour ce qui est du niveau général d'études, une fois encore il dépendra de plein de critères. De l'année étudiée, du cursus, de vos choix de matières, du type de devoirs sur lesquels vous serez noté (une dissertation en anglais sera moins facile à réussir qu'un exposé oral de 10min). Il dépend aussi de ce à quoi l'élève est habitué dans son pays d'origine, ma coloc américaine m'ayant expliqué que pour elle les cours ici étaient d'un niveau ridiculement facile.

En ce qui me concerne j'ai choisi comme une lâche de prendre uniquement des matières de première année (alors que j'entame ma 4ème année d'étude en France dès septembre). En réfléchissant à la difficulté de suivre des cours en anglais, j'ai préféré rester prudente. Et j'ai bien fait puisque les travaux demandés dans chacune de mes matières sont largement réalisables.

Et on admettra que c'est quand même vachement plus agréable d'étudier dans une langue étrangère quand on maitrise déjà un peu le sujet dont on nous parle.

lundi 16 mai 2016

Day 93 : Balade à cheval sur les plages d'Australie


Bam, rien qu'avec le titre je commence à vous faire rêver. En vérité, une balade en cheval sur la plage en Australie... c'est clairement aussi bien que ça en a l'air. Pourtant, je partais avec quelques handicaps.

Pour remettre les choses dans leur contexte, je n'avais pas fait d'équitation depuis plus de 10 ans. Le dernier cheval sur lequel j'étais montée s'était lamentablement ramassé alors que j'étais encore sur son dos. Assez traumatisant.

Pourtant, ce fameux samedi matin, j'ai pris mon courage à deux mains et je suis montée sur Jet. Et je crois que je n'aurais pas pu trouver un meilleur partenaire pour m'initier une nouvelle fois aux plaisirs de l'équitation. Jet était sans doute le cheval le plus feignant de la troupe et ne manquait pas de prendre son temps pour rattraper les autres quand tout le groupe se mettait à trotter.

Parce que parlons-en, du trot. Nous étions pendant notre balade accompagnés d'une professionnelle travaillant au centre équestre qui nous accueillait. Et cette femme avait une légère obsession avec le trot. Elle ordonnait à tous nos chevaux d'accélérer le rythme dès qu'ils le pouvaient. Sauf que pour quelqu'un comme moi qui n'a aucune idée de comment se tenir sur un cheval, le trot ça secoue un peu. En témoigne mon dos complètement fracassé du lendemain.

D'ailleurs mon dos n'a pas été le seul à souffrir de cette expérience. Toute parcelle de mon corps criait de douleur dès l'heure qui a suivit la fin de notre excursion. Mais j'imagine que c'est le prix à payer pour pouvoir apprécier la vue de l'océan australien sur le dos d'un cheval.

C'est ce genre de moment qui aura marqué mon séjour ici. Un moment où le temps s'arrête et où je prends pleinement conscience de l'endroit où je me trouve et de ce que je suis en train de vivre. Un moment qui s'accompagne toujours d'un immense sentiment d'accomplissement et de bonheur pur.

lundi 9 mai 2016

Day 86 : bilan à la moitié du séjour


J'ai l'impression d'être arrivée ici il y a beaucoup plus longtemps que 2 mois. Mais j'ai aussi l'impression que tout ce temps est passé en 2 secondes. Si je devais résumer mon ressenti jusqu'à présent, ce ne serait qu'une suite de sentiments contradictoires.

Je rencontre des personnes différentes chaque jour et j'adore ça. Mais en même temps, j'ai souvent l'impression d'être très seule. Je crève de peur de devoir rentrer chez moi sans avoir eu le temps de faire tout ce que je voulais, mais en même temps j'ai tellement hâte de retrouver mes amis et ma famille. Je me rends compte de la chance incroyable que j'ai d'être partie seule à l'autre bout du monde et en même temps, j'ai parfois l'impression de ne pas la mériter.

C'est un ensemble de sentiments extrêmes qui se confrontent sans arrêt dans ma tête. Parfois j'ai l'impression de vivre la plus belle expérience de ma vie, parfois c'est la pire. Il y a des moments où je me dis que je n'étais peut-être pas faite pour partir, et d'autres où je me retrouve face à un paysage magnifique ou au milieu d'une conversation passionnante, et où je me dis que la vie est courte et que j'ai envie de la vivre à fond.

J'ai souvent peur de ne pas être capable de profiter de cette expérience à fond. Comme si on avait offert cette opportunité à la mauvaise personne et que je n'en étais pas digne. Et puis parfois, j'ai l'impression d'être capable de tout, puisque j'ai eu la force de m'envoler à des milliers de kilomètres sans hésitation.

Je ne sais pas si à la fin de ce séjour, j'aurais des regrets. Mais ce qui est sur, c'est que jusqu'à présent je n'ai regretté à aucun moment la décision que j'ai prise de partir. J'ai saisi l'opportunité qui m'était donné et j'en suis très fière. Et je pense sincèrement qu'en rentrant, peu importe les sentiments positifs ou négatifs qui accompagneront mon retour, il restera cette fierté.

vendredi 6 mai 2016

Day 70 : J'ai fui Melbourne, à la recherche du soleil


Quand je me suis préparée à partir,j'ai entendu des tas de gens (français) me dire à quel point j'avais de la chance de partir au soleil, que j'allais revenir ultra bronzée etc. Du coup moi qui suis très naïve, j'y ai cru. Sauf que ce que les européens avaient oublié, c'est qu'ici c'est l'hiver, l'automne à la limite. Et que si les températures se réchauffent en France, ce n'est clairement pas le cas à Melbourne (le sud de l'Australie étant plus froid que le nord).

Du coup j'ai profité d'un week-end pour m'exiler discrètement sur la côte Est et tenter d'attraper le plus soleil possible pour mon pauvre corps blanc comme neige.


J'ai d'abord fait escale à Gold Coast, une des plus grandes villes d'Australie et donc également très touristique. Pour la nuit, on a choisi de préserver la dignité de notre carte bleue en réservant dans un hôtel pour backpackers.

Point vocabulaire : un backpacker est une personne qui parcourt l'Australie (ou n'importe quel pays d'ailleurs) avec son sac à dos, sans avoir une idée précise de là où il va, le plus souvent pour découvrir un maximum d'endroits et rencontrer des personnes du monde entier. L'Australie grouille de backpackers et la plupart des français qui vivent là-bas le font dans ces conditions.

Les hôtels pour backpackers sont donc beaucoup moins chers que la normale. C'est une sorte d'auberge de jeunesse, avec des chambres partagées entre inconnus et des accommodations communes (toilettes, salles de bain etc). C'était pas le grand luxe mais c'est sans doute l'une des expériences les plus intéressantes que j'ai eu l'occasion de vivre. Comme on était pauvres, on a pris la chambre la moins chère et donc celle avec le plus de lits. 14 personnes dans un même dortoir, ça fait pas mal de chances de faire des rencontres intéressantes.

Pour le coup, la moitié de l'hôtel parlait français, mais ça c'est essentiellement parce que les français sont partout en Australie. Pour en revenir à Gold Coast, le séjour était de très courte durée mais ça m'a suffit pour passer une soirée agitée. La vie nocturne est très présente, même en semaine. Je dois avouer que je me suis sentie un peu moins en sécurité qu'à Melbourne en rentrant en fin de soirée, mais j'en garde néanmoins un bon souvenir.


Second arrêt et destination finale : Byron Bay. C'est une ville située pas loin de Brisbane essentiellement constituée de PLAGES.

Non, sérieusement. Y'avait vraiment que des plages. Et c'était le paradis.

Après ce séjour, j'ai décidé que Byron Bay était mon endroit préféré d'Australie. Oui, même si je n'ai visité que 0,2% du pays. Cette décision est sans doute venue du fait que j'ai enfin bronzé, au bout de 2 mois passés ici, et d'une vitesse assez impressionnante. (Bon maintenant j'ai tout reperdu évidemment vu que je suis rentrée à Melbourne, mais le bronzage était appréciable pour le peu qu'il a duré)

Byron Bay, comme Gold Coast est une ville de vacanciers. Ca doit être l'équivalent de Lacanau ou du Cap Ferret pour les habitants de Bordeaux ou Paris en France. Et ce sont surtout des villes remplies d'internationaux, donc pas forcément le meilleur moyen de pratiquer son anglais. Les trois-quarts des gens rencontrés là-bas étaient français, donc je suis revenue encore plus perdue en anglais qu'en partant. Mais pour un week-end ou une semaine de vacances, c'est définitivement une destination à conseiller.

vendredi 29 avril 2016

Vivre en collocation à l'étranger

J'ai fait le choix de vivre sur le campus de ma fac pour plusieurs raisons. Officiellement, je pourrais dire que c'est pour être réellement en immersion dans l'univers universitaire et pour rencontrer un maximum d'étudiants tous perdus comme moi. Mais en vérité, c'était essentiellement par flemme de chercher un appartement en ville et pour pouvoir dormir plus longtemps le matin.

Je n'ai pas été déçue, mon sommeil a été largement rallongé grâce à cette décision. Mais elle m'a également poussé à faire face à quelque chose d'aussi excitant que d'effrayant : la collocation.

Même en France, je n'avais jamais eu l'occasion d'être en colloc. Mon expérience la plus proche se résume à une semaine à la plage avec des copines dans une maison de vacances. Donc le simple fait d'habiter avec des inconnus n'étant pas suffisamment stressante, je devais me faire à l'idée que ces personnes parleraient très vraisemblablement une langue différente de la mienne.

Ca a été le cas. Mes trois collocataires sont américaine, allemande et écossaise. Un généreux mélange. Mes attentes concernant cette cohabitation étaient, je dois l'admettre, assez hautes. Je m'attendais, comme toute personne n'ayant jamais vécu en colloc, à ce que notre appartement devienne une joyeuse auberge et que moi et mes roomates devenions les meilleures amies du monde, inséparables malgré nos différences de langues et de cultures.

Bon, ça a pas été vraiment le cas. Comme me l'a expliqué l'américaine, ayant déjà eu l'occasion de vivre sur un campus chez elle, la plupart des collocs sont simplement des collocs, et pas des colonies de vacances. Donc nous nous sommes contenté de garder des rapports cordiaux sans être extraordinairement proches. "Hello", "goodbye" et de temps en temps un petit coup de folie où on se met à regarder la télévision à plusieurs dans le salon.

La colonie de vacances la plus cordiale du monde.

Mais malgré tout, je les aime bien mes colocs. Parce qu'elles sont pour la plupart aussi feignantes que moi et qu'elles m'ont fait me rendre compte que j'étais pas la fille la plus dégueu sur terre en laissant la cuisine ou la salle de bain dans des états douteux. Parce qu'elles sortent rarement de leur chambre et donc ne me jugeront pas si je décide de passer la journée en pyjama à mater Netflix. Parce qu'elles sont patientes avec moi quand j'essaie maladroitement d'aligner trois mots en anglais pour demander où est l'aspirateur.

Et parce que même si on ne sera pas devenues inséparables, même les petits et rares moments qu'on passe ensemble restent appréciables.

mardi 19 avril 2016

Choisir ses cours en Australie


A la base, et contrairement à ce que beaucoup de mes amis croient, je suis venue en Australie pour étudier. L'objectif c'était de tenir un semestre avec des cours en anglais, ayant plus ou moins un rapport avec mon cursus de base. En France, j'ai passé l'année dernière un BTS Communication avant d'entamer une troisième année de Création Publicitaire. En résumé, ça veut dire que je créé des affiches de pub sur photoshop.

Ici, j'avais plusieurs choix. Dans la liste d'universités partenaires donnée par mon école, j'aurais même pu décider d'aller étudier l'art contemporain au Japon. Mais j'ai tenté de garder une certaine logique dans mon parcours scolaire.

J'ai donc choisi d'étudier à la Swinburne University à Melbourne, qui offre un programme en Communication & Design (entre autres, tu peux étudier plus ou moins tout ce que tu veux ici). Comme aux Etats-Unis et - je le suppose - beaucoup d'autres pays anglo-saxons, le système des choix des cours est différent de la France. Je ne sais pas comment ça se passe à la fac, mais en école privée tu fermes ta gueule et tu étudies les cours qu'on te donne. Ici, sur la belle île d'Australie, tu peux choisir entre 3 à 4 cours différents qui sont censés avoir plus ou moins quelque chose à voir avec ton projet pro. Mais en vrai, tu peux tout à fait choisir d'étudier la danse contemporaine, la photo ou l'élevage de poneys si c'est ton délire du moment.

Ok, j'ai pas encore vu d'élèves étudier l'élevage de poneys. Mais en théorie, tu peux.

Du coup, combien de cours choisir ? Mon école française m'avait imposé un nombre de crédits ECTS à valider pendant ce semestre, pour rentrer en France et avoir l'air d'avoir foutu quelque chose pendant ces 5 mois. Ce nombre de crédits correspondait à un minimum de 3 cours (ou units, en anglais) mais comme j'aime bien faire la belle j'en ai d'abord sélectionné 4.

Sauf qu'en plus d'avoir choisi 4 units, j'avais aussi décidé d'étudier des cours en rapport (plus ou moins direct) avec la création et le graphisme. Ce qui représente énormément de travail, en France ou en Australie. Du travail personnel en dehors des cours s'entend, puisque les semaines à l'université dépassent rarement les 12h au total.

Donc au bout d'une semaine j'ai décidé de redescendre sur terre et de ne pas complètement foirer mon semestre ici. J'ai donc réduit mon programme de cours à 3 units. J'ai désormais la joie et l'honneur d'étudier la photographie (je vous l'avais dit hein), la visual communication (sorte de fourre-tout comprenant du dessin, de la peinture, de la composition, du graphisme) et la typographie (histoire de garder vaguement contact avec mes études de pub).

J'ai donc la chance d'étudier des matières à la fois très intéressantes et surtout en rapport avec ce que j'aimerais vraiment faire plus tard. C'est là le gros avantage des facs australiennes selon moi, celui de proposer aux élèves des cours à la carte, pour avoir des étudiants réellement heureux d'aller en cours. Forcément, si c'est toi qui choisit ton cours, y'a de grandes chances pour que tu ai plus de motiv à te lever le matin. Et croyez-moi, les australiens sont ultra motivés (j'ai jamais vu des gens aussi frais en classe à 8h du mat).

mardi 12 avril 2016

Day 59 : Non, je ne suis toujours pas bilingue.

Ca fait déjà deux mois que je vis en Australie, donc grand nombre de mes proches semblent penser que je suis devenue une bête en anglais. Sauf que non. Vraiment pas.

Ces personnes auraient toutes les raisons du monde de penser que l'anglais et moi, ça ne fait désormais plus qu'un. Je suis en immersion dans un pays où c'est la langue parlée, j'étudie en anglais et je n'ai rien qui me rattache à la France (pas de coloc français qui pourrait me freiner dans mon apprentissage, par exemple). Sauf que j'ai découvert douloureusement que devenir bilingue ou même seulement être complètement à l'aise en anglais, c'est pas si simple.

Ce qui est étrange, c'est qu'en France, je suis considérée comme bonne en anglais et ça depuis que j'ai commencé à l'étudier. Je regarde mes films et séries en vost, je comprends la plupart des chansons américaines que j'écoute mais - surprise - c'est pas suffisant. Et ce qui est vu comme "bon niveau" en France n'est clairement pas aussi bon qu'on voudrait le croire quand on se retrouve en situation réelle.

Disons que le bon côté des choses est que je comprends la majorité des textes que je lis en anglais. C'est plutôt pratique pour lire les power points en cours, par exemple. J'arrive aussi plus ou moins à m'en sortir pour écrire en anglais, donc j'arrive à me faire comprendre quand j'envoie un message et rendre un devoir à un prof ne me fait pas complètement honte.

Mais l'oral… Mon dieu, l'oral. Ce n'est qu'une demi-surprise puisqu'on avait déjà vu au TOEFL que c'était ma faiblesse. Mais j'étais loin de m'imaginer à quel point ça allait réellement être dur. De comprendre mais aussi de parler. Quand tu captes que tes auditeurs doivent se concentrer pour comprendre les mots qui sortent de ta bouche avec l'accent français dégueulasse, t'es moyennement motivée pour continuer à parler. Sauf que sans pratique, le niveau diminue. Et j'ai clairement pas besoin que mon niveau diminue.

Pour ce qui est d'écouter les autres parler, j'arrive encore à faire semblant la plupart du temps. Sourire, hocher la tête, guetter les réactions des autres pour adapter les miennes, c'est facile. Mais quand on me pose une question et que je me rends compte que j'étais trop occupée à penser à autre chose (en français) pour comprendre quoi que ce soit, ça devient assez gênant.

Oui, parce que pour comprendre un anglophone, il faut se concentrer un peu. Mais pour comprendre un anglophone qui a un ACCENT AUSTRALIEN, il faut se concentrer beaucoup. Si tu lâches la conversation 2 secondes, tu t'y retrouveras plus, abandonne.

Alors peut-être que certaines personnes arrivent réellement à devenir bilingues en quelques semaines. Peut-être que je suis réellement nulle en anglais. Mais ce qui est sûre c'est que je ne pensais pas avoir l'impression de galérer à ce point quand je suis arrivée ici. L'avantage, c'est que je vais être obligée de progresser si je ne veux pas mourir de faim ou finir mon séjour complètement seule.

jeudi 7 avril 2016

Résumé de mon voyage à Hobart, Tasmanie

J'ai eu la chance de partir pendant 3 jours à Hobart, en Tasmanie. Et le moins que je puisse dire, c'est que c'est assez proche de l'idée qu'on s'en fait: nature sauvage, ambiance limite désertique, des paysages de malade et surtout… le fameux diable de Tasmanie, que j'ai enfin pu rencontrer. Par contre, celui-là s'est révélé assez différent de mes attentes. Ou plutôt de ce que Looney Tunes m'a fait croire durant mon enfance. Mais on va y revenir.

Donc pour ceux qui auraient un jour l'occasion de se poser à Hobart (et si vous allez en Tasmanie, vous irez forcément là étant donné que c'est quasiment la seule ville avec un aéroport), voici une sélection des choses à voir.

Randonnée au Mount Wellington

 C'est un peu l'attraction principale du coin, même pour les gens pour qui randonnée rime avec enfer (comme moi). Sans aucun bus ne menant au sommet, les possibilités pour voir Hobart la tête dans les nuages sont minces : avoir une voiture ou marcher. On a donc décidé de marcher (enfin "décidé" qu'on avait pas de quoi louer une voiture surtout). Mais au bout de 2h de marche et en se rendant compte qu'on était même pas arrivé à la moitié du chemin, nos jambes nous ont finalement supplié de finir le parcours en faisant du stop. Mais bon, il faut dire que la vue en valait la peine.

Regarder les fleurs au Royal Tasmanian Botanical Gardens

Ce qui fait le charme de Hobart, c'est avant tout sa faune et sa flore. Au niveau de la flore, on a été assez bien servi en visitant les plus grands jardins de la ville. Même s'il n'est pas si facile d'accès en partant du centre-ville (sérieux les gars, investissez dans des bus), le trajet vaut le détour. Il aurait limite fallu une journée entière pour se promener et observer entièrement l'ensemble des arbres, plantes et fleurs.

Dépenser ses sous au Salamanca Market

Tous les samedis matins, Hobart propose à ses habitants et touristes de venir dépenser sans compter à l'immense marché en plein centre-ville. Quand je dis immense, je suis sérieuse. Alors qu'on avait prévu d'y passer 1h30 à tout casser, je me suis vite rendue compte après m'être arrêté devant quasi tous les stands qu'il était déjà midi passée et qu'il fallait que je me calme si je ne voulais pas passer mon séjour sur cette place. Ah oui et aussi: LA NOURRITURE.

Jouer les artistes au MONA Museum

Si vous êtes dans un délire art contemporain chelou, le MONA vous plaira, c'est certain. On atteint ici le summum de l'art tellement profond que tu comprends que dalle. J'avoue que l'art contemporain n'a jamais été mon truc préféré sur Terre. Et le MONA a fini de m'achever quand je suis entrée dans une salle qui puait la mort et qu'on m'a expliqué que l'oeuvre exposée était faite à base d'excréments. Ah oui, et peut-être aussi quand j'ai été accueillie à l'entrée par une rangée de sculpture de vagins accrochés au mur (et non, je n'ai pas de photos de ça.)

Rencontrer des kangourous au Bonorong Wildlife Sanctuary

Maintenant on passe aux choses sérieuses. Le Bonorong est un sanctuaire, pas un zoo, ce qui veut dire que le personnel du lieu s'occupe d'animaux qui ont été retrouvés blessés ou livrés à eux-mêmes en pleine nature. On peut donc voir le personnel s'occuper de koalas, de wombats et même s'approcher des animaux pour leur faire un petit câlin ou une tape sur l'épaule selon leur humeur (le koala était d'humeur moyennement friendly par exemple). Mais LE MEILLEUR est qu'on peut rentrer dans l'enclos et nourrir une centaine (ou plus? j'étais trop émerveillée pour avoir le temps de compter) de kangourous qui viennent naturellement vers toi. J'ai donc officiellement réalisé mon rêve australien, je peux rentrer en paix.

Admirer les cascades du Mount Field

Parce que la Tasmanie adore la montagne, vous pouvez également vous balader dans la magnifique forêt du Mount Field, admirer des animaux en liberté (ou des araignées selon vos préférences) et des cascades. Comme dans un rêve d'aventurier.

Ah oui, et j'oubliais. Un diable de Tasmanie, ça ressemble à CA.


Donc oui, à un mix entre un petit chien et un rat. Plutôt mignon quand il est pas en train de dévorer un bras de koala mort.

jeudi 31 mars 2016

Garder contact avec ses proches pendant un séjour longue distance

Sponsor officiel de mon séjour en Australie.

Quand tu pars à l'étranger pour une durée prolongée, deux options s'offrent à toi. Tu peux décider de vivre ta vie en coupant tous liens avec ta ville natale ou préférer te tenir au courant de ce qui se passe en France. Bon, comme j'aime bien ma famille et mes potes, j'ai essayé de garder un minimum maximum contact avec eux. Et j'ai vite perçu différents types d'attitudes.

Celui qui a du mal à comprendre le principe de décalage horaire
T'auras beau lui expliquer qu'il est difficile pour toi de faire un skype le soir à 19h (heure française, soit 5h du mat en Australie), il continueras de t'en proposer toujours à cette heure-là. Et quand tu te montreras enfin, après avoir fait l'effort de te lever à 7h (heure locale) du mat un samedi pour lui parler, il s'étonnera de te voir aussi fatigué et encore en pyjama. Bah oui, parce que chez lui, il est à peine 21h.

Celui qui est réglé comme une horloge
Le plus souvent tes parents, ceux qui suivent ton voyage au jour le jour et ont même ajouté une deuxième horloge à leur téléphone pour être surs de t'appeler à la meilleure horaire possible. Ceux-là même qui devraient donner des conseils aux personnes de la première catégorie.

Celui qui est le seul français connecté en plein milieu de l'aprèm (heure locale)
Pour lui, il est 5h ou 6h du mat, pourtant il est toujours là. Insomniaque, fêtard ou simplement très motivé pour te parler, cette personne sera la seule présente pour occuper tes après-midi ennuyeux quand le reste de tes amis français (et normaux) est déjà parti dormir depuis longtemps.

Celui qui te parle uniquement quand il rentre de soirée
Assez similaire au précédent, excepté peut-être que tu ne connais que très peu cette personne. Mais quand il rentre complètement torché chez lui et qu'il allume son ordinateur, tu es la seule personne connectée et ça l'intrigue. Il viendra donc renouer des liens très alcoolisés avec toi, avant de tomber raide mort dans son lit.

Celui avec qui l'emploi du temps ne s'accorde pas
Quand il se réveille le matin, il est déjà trop tard chez toi. Quand tu rentres le soir, il est en cours. Quand tu te lèves, il est en soirée. Ta seule option pour garder un minimum contact avec cette personne sera d'abandonner tout espoir d'avoir une conversation suivie et de te contenter d'un message toutes les 10h.

Pour finir, on a aussi ceux qui nous oublient ou qu'on oublie (personne n'est parfait). Difficile à expliquer pourquoi, mais même si en France on voyait régulièrement cette personne, une fois parti on a beaucoup plus de mal à lui parler. C'est naturel et mieux vaut ne pas s'en vouloir ou en vouloir à l'autre. Qui sait, peut-être qu'à notre retour on retrouvera de l'intérêt l'un pour l'autre. Ou peut-être pas (et c'est pas grave). Ce qui compte, c'est surtout de profiter un maximum de son séjour et de se rappeler que le monde n'arrête pas de tourner pour autant en France !

lundi 28 mars 2016

Mon parcours : le TOEFL


Au moment de choisir ma destination pour mon semestre à l'étranger, j'ai été confrontée à un premier obstacle : le fameux, le célèbre… TOEFL. Pour ceux qui ne connaissent pas, le TOEFL est un examen visant à déterminer ton niveau d'anglais. Il est souvent demandé par les universités qui comptent recevoir des étudiants étrangers, tout simplement pour vérifier que tu vas pas galérer à comprendre ce qui se passe en amphi une fois là-bas (vous inquiétez pas, vous allez galérer même avec le TOEFL). 

L'examen est noté sur 120 points et le score à avoir dépend de l'université dans laquelle tu souhaites aller. Par exemple, parmi le grand choix d'universités étrangères dans lesquelles je pouvais être admise, la plupart demandaient un score de 70 voir 80 points (ce qui vaut un bon niveau d'anglais, mais rien d'exceptionnel non plus). 

Aujourd'hui, l'examen est souvent passé sous la forme du TOEFL IBT (internet based test) ce qui signifie qu'au lieu d'être devant une feuille de papier ou un jury comme d'autres exams du même genre, l'étudiant est seul devant son ordinateur pour l'ensemble des épreuves. 

Durant une bonne matinée (le samedi matin pour moi, histoire d'être au top de ma forme), tu seras confronté à différents exercices visant à évaluer ton niveau dans 4 catégories : compréhension orale, compréhension écrite, expression écrite et expression orale. La totale, donc.

Compréhension orale : répondre à des questions sous forme de QCM après avoir écouté un extrait de quelques secondes sur n'importe quel sujet. Souvent une conférence ou un cours d'amphi, pour te mettre direct dans l'ambiance de ta future fac. 
Niveau de difficulté : 7/10

Compréhension écrite : répondre à des questions sur un texte que tu viens de lire. Ce qu'on te fait faire en cours d'anglais depuis que t'as commencé en cours de 5ème. 
Niveau de difficulté : 4/10

Expression écrite : Quelques secondes pour écrire un court paragraphe sur toi, sur un sujet donné ou sur une question personnelle. Pour donner une idée, j'avais eu un truc du style : "qu'aimes-tu faire de ton temps libre ? Pratiques-tu un sport, si oui lequel ?"
Niveau de difficulté : 5/10

Expression orale : On te donne une question au hasard, encore une fois ça peut être quelque chose de personnel comme une question plus générale. Puis on te laisse 30 secondes pour préparer la réponse que tu diras dans ton microphone relié à l'ordinateur. Mais vois-tu, en 30 secondes tu auras souvent seulement le temps de comprendre la question. Donc cet exercice est de l'impro totale. Et c'est violent.
Niveau de difficulté : 9/10

Bien sur, tout ça est subjectif et dépend des facilités de chacun. Tu auras deviné que je suis plus à l'aise pour décrire une dissert sur mes vacances en anglais que pour donner mon avis à l'oral sur le dernier livre que j'ai lu. Reste à savoir que chaque catégories est notée sur 30 points afin de donner la fameuse note finale sur 120. Certaines universités demandent un minimum de points dans chaque catégories mais la plupart s'intéressent surtout à ton score final. Il est donc facile de rattraper une faiblesse dans une catégorie en gérant dans la suivante.

Pour finir, la question à 10 millions : comment se préparer au TOELF ? Je vais être de très mauvais conseil en disant que si tu te sens à l'aise en anglais, tu t'en sortiras tranquille sans avoir besoin de préparer quoi que ce soit. Beaucoup d'universités et écoles françaises proposant ce genre d'échanges proposent aussi une préparation à l'examen d'anglais. Si tu souhaites partir à l'étranger et que tu doutes un peu de tes capacités, prépare-toi. Ca pourra jamais faire de mal au moment de monter dans l'avion d'avoir suivi des cours intensifs d'anglais. 

Personnellement j'avais l'intention de me préparer beaucoup plus que ça, mais mon amie la flemme a eu raison de moi et le jour de l'examen est arrivé beaucoup plus rapidement que prévu. Malgré tout, j'ai eu un score tout à fait acceptable (89 sur 120) qui m'a permis d'être admissible dans la plupart des universités qui m'étaient proposées. 


jeudi 24 mars 2016

Day 36 : The Real Experience PART 2

Quand je suis arrivée en Australie et que j’ai commence à chercher des endroits à visiter, le nom de Philip Island est très vite apparu. Il s’agit d’une île située à 2h de Melbourne sur laquelle on peut admirer des mini pingouins se balader en liberté sur la plage (on va y revenir ensuite).

Je vous avais déjà parlé de Real Experience hein ? Bah mon 2ème trip en leur compagnie était sur la fameuse Philip Island.

Mais pas seulement. Parce qu’avant d’arriver sur Philip Island pour voir les petits pingouins parader, on s’est arrêté sur toutes les plages sur notre chemin. Histoire de te rappeler que l’Australie nique la France en matière de paysages paradisiaques.

Cowes Beach : si tu croyais que l'eau transparente était un mythe, sache que tu avais tord.

San Remo et ses pélicans de la taille d'un enfant de 6 ans.

Cape Woolamai : tellement beau qu'elle semble irréelle.
Après s’être un peu baigné pour le principe, on a finalement atterri dans la réserve naturelle de Philip Island. Le principe est de s’asseoir sur des estrades face à la mer et d’attendre dans le froid le plus total que les mini pingouins décident de sortir de l’eau pour rejoindre leurs maisons. Je les appelle mini pingouins mais faut savoir que leur nom scientifique est “Little Penguins” (ça ne s'invente pas) et qu’ils ne sont pas plus grands qu’une mouette. Du coup, pour ne pas effrayer les petits, énormément de règles sont à respecter sur la plage pendant le spectacle. Interdiction de se lever de son siège, ne pas parler trop fort, ne pas toucher les pingouins et… pas de photo. Imagine la frustration d’assister à ce genre de spectacle que tu ne peux voir qu’une fois dans ta vie et de ne même pas pouvoir le partager sur Instagram.

Mais comme nous l’a si bien dit notre guide, on aura toujours nos souvenirs. On aura juste pas les likes qui vont avec.