dimanche 29 mai 2016

Day 102 : La période des exams

En Australie, c'est comme en France, chaque semestre finit par des exams. Ou presque. Disons que comme en France, la façon dont tu seras noté et dont tes profs décideront si tu auras ton année ou non dépend du type d'études que tu fais. Pour moi par exemple, pas d'exams. Pas d'interro de 2h, pas de dissert, pas de QCM. Mais c'est uniquement car mes études ne sont pas vraiment théoriques.

Régulièrement, pendant tout le semestre on m'a demandé de fournir des travaux pratiques visant à montrer ma compréhension de la matière. Projet photo basé sur un thème donné, création de logos ou de brochures pour montrer ma maitrise de la suite Adobe... Pour les projets de fin de semestre, c'est pareil. J'ai 3 gros projets à rendre pour 3 matières à passer.

Le système de notation australien est plus proche de la méthode américaine que française. Comme aux Etats-Unis, l'étudiant se verra noter selon un système de lettres représentant un pourcentage de réussite.
HD : High Distinction, 80% à 100%
D : Distinction, 70% à 80%
C : Credit, 60% à 70%
P : Pass, 50% à 60%
F : Fail, en dessous de 50%

A savoir aussi que cette notation peut varier suivant l'université dans laquelle vous vous trouvez. Certaines écoles utilisent un système différent, avec des lettres différentes ou même des chiffres, mais celui-ci reste le plus répandu.

Les conditions pour avoir son semestre dépendent également de votre fac, de votre niveau (1ère, 2ème année) et même de votre unit (pour certaines matières, 50% de réussite suffiront, pour d'autres on attendra de vous un minimum de 60%). D'où l'intérêt de bien lire les documents récapitulant chacune de vos matières, qu'on vous donne généralement en début de semestre. Histoire de voir à quel point vous êtes autorisé à merder dans chaque cours.

Pour ce qui est du niveau général d'études, une fois encore il dépendra de plein de critères. De l'année étudiée, du cursus, de vos choix de matières, du type de devoirs sur lesquels vous serez noté (une dissertation en anglais sera moins facile à réussir qu'un exposé oral de 10min). Il dépend aussi de ce à quoi l'élève est habitué dans son pays d'origine, ma coloc américaine m'ayant expliqué que pour elle les cours ici étaient d'un niveau ridiculement facile.

En ce qui me concerne j'ai choisi comme une lâche de prendre uniquement des matières de première année (alors que j'entame ma 4ème année d'étude en France dès septembre). En réfléchissant à la difficulté de suivre des cours en anglais, j'ai préféré rester prudente. Et j'ai bien fait puisque les travaux demandés dans chacune de mes matières sont largement réalisables.

Et on admettra que c'est quand même vachement plus agréable d'étudier dans une langue étrangère quand on maitrise déjà un peu le sujet dont on nous parle.

lundi 16 mai 2016

Day 93 : Balade à cheval sur les plages d'Australie


Bam, rien qu'avec le titre je commence à vous faire rêver. En vérité, une balade en cheval sur la plage en Australie... c'est clairement aussi bien que ça en a l'air. Pourtant, je partais avec quelques handicaps.

Pour remettre les choses dans leur contexte, je n'avais pas fait d'équitation depuis plus de 10 ans. Le dernier cheval sur lequel j'étais montée s'était lamentablement ramassé alors que j'étais encore sur son dos. Assez traumatisant.

Pourtant, ce fameux samedi matin, j'ai pris mon courage à deux mains et je suis montée sur Jet. Et je crois que je n'aurais pas pu trouver un meilleur partenaire pour m'initier une nouvelle fois aux plaisirs de l'équitation. Jet était sans doute le cheval le plus feignant de la troupe et ne manquait pas de prendre son temps pour rattraper les autres quand tout le groupe se mettait à trotter.

Parce que parlons-en, du trot. Nous étions pendant notre balade accompagnés d'une professionnelle travaillant au centre équestre qui nous accueillait. Et cette femme avait une légère obsession avec le trot. Elle ordonnait à tous nos chevaux d'accélérer le rythme dès qu'ils le pouvaient. Sauf que pour quelqu'un comme moi qui n'a aucune idée de comment se tenir sur un cheval, le trot ça secoue un peu. En témoigne mon dos complètement fracassé du lendemain.

D'ailleurs mon dos n'a pas été le seul à souffrir de cette expérience. Toute parcelle de mon corps criait de douleur dès l'heure qui a suivit la fin de notre excursion. Mais j'imagine que c'est le prix à payer pour pouvoir apprécier la vue de l'océan australien sur le dos d'un cheval.

C'est ce genre de moment qui aura marqué mon séjour ici. Un moment où le temps s'arrête et où je prends pleinement conscience de l'endroit où je me trouve et de ce que je suis en train de vivre. Un moment qui s'accompagne toujours d'un immense sentiment d'accomplissement et de bonheur pur.

lundi 9 mai 2016

Day 86 : bilan à la moitié du séjour


J'ai l'impression d'être arrivée ici il y a beaucoup plus longtemps que 2 mois. Mais j'ai aussi l'impression que tout ce temps est passé en 2 secondes. Si je devais résumer mon ressenti jusqu'à présent, ce ne serait qu'une suite de sentiments contradictoires.

Je rencontre des personnes différentes chaque jour et j'adore ça. Mais en même temps, j'ai souvent l'impression d'être très seule. Je crève de peur de devoir rentrer chez moi sans avoir eu le temps de faire tout ce que je voulais, mais en même temps j'ai tellement hâte de retrouver mes amis et ma famille. Je me rends compte de la chance incroyable que j'ai d'être partie seule à l'autre bout du monde et en même temps, j'ai parfois l'impression de ne pas la mériter.

C'est un ensemble de sentiments extrêmes qui se confrontent sans arrêt dans ma tête. Parfois j'ai l'impression de vivre la plus belle expérience de ma vie, parfois c'est la pire. Il y a des moments où je me dis que je n'étais peut-être pas faite pour partir, et d'autres où je me retrouve face à un paysage magnifique ou au milieu d'une conversation passionnante, et où je me dis que la vie est courte et que j'ai envie de la vivre à fond.

J'ai souvent peur de ne pas être capable de profiter de cette expérience à fond. Comme si on avait offert cette opportunité à la mauvaise personne et que je n'en étais pas digne. Et puis parfois, j'ai l'impression d'être capable de tout, puisque j'ai eu la force de m'envoler à des milliers de kilomètres sans hésitation.

Je ne sais pas si à la fin de ce séjour, j'aurais des regrets. Mais ce qui est sur, c'est que jusqu'à présent je n'ai regretté à aucun moment la décision que j'ai prise de partir. J'ai saisi l'opportunité qui m'était donné et j'en suis très fière. Et je pense sincèrement qu'en rentrant, peu importe les sentiments positifs ou négatifs qui accompagneront mon retour, il restera cette fierté.

vendredi 6 mai 2016

Day 70 : J'ai fui Melbourne, à la recherche du soleil


Quand je me suis préparée à partir,j'ai entendu des tas de gens (français) me dire à quel point j'avais de la chance de partir au soleil, que j'allais revenir ultra bronzée etc. Du coup moi qui suis très naïve, j'y ai cru. Sauf que ce que les européens avaient oublié, c'est qu'ici c'est l'hiver, l'automne à la limite. Et que si les températures se réchauffent en France, ce n'est clairement pas le cas à Melbourne (le sud de l'Australie étant plus froid que le nord).

Du coup j'ai profité d'un week-end pour m'exiler discrètement sur la côte Est et tenter d'attraper le plus soleil possible pour mon pauvre corps blanc comme neige.


J'ai d'abord fait escale à Gold Coast, une des plus grandes villes d'Australie et donc également très touristique. Pour la nuit, on a choisi de préserver la dignité de notre carte bleue en réservant dans un hôtel pour backpackers.

Point vocabulaire : un backpacker est une personne qui parcourt l'Australie (ou n'importe quel pays d'ailleurs) avec son sac à dos, sans avoir une idée précise de là où il va, le plus souvent pour découvrir un maximum d'endroits et rencontrer des personnes du monde entier. L'Australie grouille de backpackers et la plupart des français qui vivent là-bas le font dans ces conditions.

Les hôtels pour backpackers sont donc beaucoup moins chers que la normale. C'est une sorte d'auberge de jeunesse, avec des chambres partagées entre inconnus et des accommodations communes (toilettes, salles de bain etc). C'était pas le grand luxe mais c'est sans doute l'une des expériences les plus intéressantes que j'ai eu l'occasion de vivre. Comme on était pauvres, on a pris la chambre la moins chère et donc celle avec le plus de lits. 14 personnes dans un même dortoir, ça fait pas mal de chances de faire des rencontres intéressantes.

Pour le coup, la moitié de l'hôtel parlait français, mais ça c'est essentiellement parce que les français sont partout en Australie. Pour en revenir à Gold Coast, le séjour était de très courte durée mais ça m'a suffit pour passer une soirée agitée. La vie nocturne est très présente, même en semaine. Je dois avouer que je me suis sentie un peu moins en sécurité qu'à Melbourne en rentrant en fin de soirée, mais j'en garde néanmoins un bon souvenir.


Second arrêt et destination finale : Byron Bay. C'est une ville située pas loin de Brisbane essentiellement constituée de PLAGES.

Non, sérieusement. Y'avait vraiment que des plages. Et c'était le paradis.

Après ce séjour, j'ai décidé que Byron Bay était mon endroit préféré d'Australie. Oui, même si je n'ai visité que 0,2% du pays. Cette décision est sans doute venue du fait que j'ai enfin bronzé, au bout de 2 mois passés ici, et d'une vitesse assez impressionnante. (Bon maintenant j'ai tout reperdu évidemment vu que je suis rentrée à Melbourne, mais le bronzage était appréciable pour le peu qu'il a duré)

Byron Bay, comme Gold Coast est une ville de vacanciers. Ca doit être l'équivalent de Lacanau ou du Cap Ferret pour les habitants de Bordeaux ou Paris en France. Et ce sont surtout des villes remplies d'internationaux, donc pas forcément le meilleur moyen de pratiquer son anglais. Les trois-quarts des gens rencontrés là-bas étaient français, donc je suis revenue encore plus perdue en anglais qu'en partant. Mais pour un week-end ou une semaine de vacances, c'est définitivement une destination à conseiller.