lundi 29 février 2016

Avoir le mal du pays au bout de 2 semaines, c’est normal ?

Petite info avant de commencer : malgré tous mes efforts, j’ai un peu de mal à écrire mes articles jour après jour comme le carnet de bord que j’aimerais tenir. Donc au moment où je les écris (et encore plus où je les publie) les évènements que je raconte sont déjà terminés depuis un moment. En clair, oui j’ai eu un coup de blues, mais maintenant je vais beaucoup mieux !

Melbourne se fait chier à te donner des paysages comme ça et toi tu te plains.
Quand tu pars à l’étranger pour une aussi longue période, tu te doutes que le mal du pays va te prendre à un moment où à un autre. Mais je ne pensais pas avoir déjà envie de rentrer chez moi juste après avoir emménagé sur le campus.

Le soucis, c’est que j’ai découvert mon apart Durant l’O-Week (si tu ne sais pas ce qu’est l’O-Week tu as un article juste en bas qui t’expliques tout ça). Donc avant le début des cours. Et disons que les 2-3 premiers jours, j’ai un peu flippé de vivre 5 mois toute seule sans réussir à me faire des amis.

Je n’avais encore rencontré personne, je connaissais à peine la ville et ça me soulait déjà de parler toute la journée une langue que je ne comprenais qu’une fois sur deux. Parce que oui, meme si t’as eu 18 au bac d’anglais, ça ne veut pas dire que t’es bilingue et que tu comprends tout quand des australiens te parlent.

Et gros soucis : je m’ennuyais. Mais genre, vraiment. L’O-Week était un peu moins animée que ce à quoi je m’attendais (il s’est avéré plus tard que je n’étais jamais là au bon endroit au bon moment – comprendre que j’ai loupé toutes les activités sympas sur mon campus parce que je n’ai pas eu les infos). Je voyais les Aussie (“australiens” en… australien) qui se connaissaient déjà aller ensemble boire des bières et organiser des soirées auxquelles je n’étais pas invitée. Et du coup j’ai commencé à déprimer grave.

Ouais non, finalement c’est pas si dingue l’Australie, il fait pas si beau que ça et les gens ne sont pas aussi sympas que ce qu’on m’avait dit. J’ai vu aucun kangourous ni koalas, j’ai pas rencontré de beaux surfeurs bronzés et je veux rentrer chez moi.

Je me suis surtout demandé si le fait que je ressente ce mal-être aussi tôt dans mon aventure n’était pas très mauvais signe. Peut-être que tout le monde n’est pas fait pour ce genre d’expérience et je me suis sans doute trompé en pensant que je saurai géré la distance et le saut tête baissée dans un voyage aussi énorme.


Mais c’était faux. Et je le sais maintenant parce que le jour suivant j’ai enfin rencontré des gens adorable avec qui j’ai commencé à me lier. J’ai pu sortir, m’amuser, parler anglais pendant des heures sans meme m’en render compte et oublier que je broyais du noir 24h plus tôt. J’aurais sans doute d’autres moments de doute comme celui-ci mais si je dois me donner un conseil à moi-même (et à tous ceux qui vivent ou vivront la meme chose que moi, en Australie ou ailleurs) c’est que ce sentiment est temporaire et n’a rien à voir avec l’excitation et la joie procurées par le reste du voyage.

vendredi 26 février 2016

Day 9 – Début de l’O-Week


L’O-Week ne vous parle peut-être pas mais c’est un concept qui nous est familier en France. Il s’agit d’une semaine avant les cours où des réunions d’informations, des activités et des soirées en tout genre sont organisés afin de permettre aux étudiants de se rencontrer. C’est une semaine d’inté, voilà.

Et ma semaine d’inté a commencé par une réunion où étaient conviés tous les élèves étrangers. Et voici les éléments marquants de cette réunion.

- Présentation de l’université et du concept de fac en général. L’université c’est sympa, mais c’est pas la vraie vie, ça t’y prépare seulement. Commence donc à penser à l’après et ne reste pas confiné dans ton petit confort d’étudiant.

- Les professeurs ne sont pas uniquement des profs, ce sont tes amis. Un de mes futurs profs nous a raconté comment des élèves se sont immiscés dans son bureau pour lui faire une surprise le jour de son anniversaire. En résumé, si tu as un problème ou une question, va voir le prof, il t’aidera.

- Présentation de la police et des pompiers de Hawthorn, banlieue de Melbourne où se trouve l’université. Discours intéressant : Melbourne est une des villes les plus safe au monde, donc si tu te fais agresser, c’est sans doute que tu n’as pas fait assez attention. Suis nos conseils et tout ira bien.

- Melbourne c’est mieux que Sydney. Ils ont une meilleure nourriture, des sports plus intéressants, plus d’évènements organisés et des plages de malades comparées à celle de Sydney. Enfin, d’après ce qu’ils disent évidemment.

En résumé, le staff de l’école a l’air vraiment sympa et prêt à aider les étudiants étrangers qui pourraient galérer durant leur séjour ici. Mais en même temps, ils insistent beaucoup sur l’individualisme et sur la responsabilité de chacun dans sa propre réussite. Si tu veux qu’on t’assiste, c’est à toi de venir chercher cette aide, on ne te l’apportera pas sur un plateau. Je ne sais pas si c’est bien ou mal, c’est juste différent du système français.


mercredi 24 février 2016

Day 5 - Le Zoo de Melbourne

Image temporaire, mes photos arrivent bientôt.

Ok donc je vous explique. Je suis arrivée ici avec un objectif simple en tête. Non, en fait deux objectifs. Le premier : faire un selfie avec un kangourou. Le deuxième : tenir un koala dans mes bras. Je sais pas, je me disais qu’en Australie, ça devait pas être si dingue que ça comme but à atteindre.

C’est la raison pour laquelle je me suis retrouvée au zoo de Melbourne, qui acceuille ces deux espèces (entre autres). Le soucis, c’est que l’Australie a mis un peu de temps à m’accepter sur son territoire. Les sept premiers jours, elle m’a clairement fait comprendre que je n’étais pas la bienvenue en faisant tomber sur moi pluie et vent.

Alors je ne sais pas si tu as déjà fait un tour au zoo un jour de grisaille. Spoiler alert : c’est nul. Vraiment nul. Tellement nul que les seuls koalas et kangourous que j’ai vu ont fait la gueule pendant toute la durée du parcours, affalés sur le sol ou contre un arbre, comme si la vie ne valait plus le coup d’être vécue.

Malgré ça, le zoo de Melbourne est un bel endroit, il faut le dire. J’avais parfois plus l’impression d’être dans une réserve naturelle ou carrément une jungle que dans un zoo. La végétation était la chose la plus intéressante de ma visite, étant donné la motivation zéro des animaux ce jour-là.


Alors je ne sais pas, à refaire peut-être ? Un jour où Melbourne m’aura finalement accepté et où je pourrais profiter des kangourous qui sautillent sous le soleil chaud d’Australie.

lundi 22 février 2016

Les habitudes que je vais devoir abandonner en Australie

Eureka Skydeck 88 - Melbourne
L’avantage de quitter son pays pour plusieurs mois, c’est la découverte. De nouveaux lieux, de nouvelles personnes, de nouvelles cultures. Mais tout ça peut devenir très compliqué quand l’attitude des habitants du pays où tu débarques diffère vraiment de celle de ceux que tu as laissé derrière toi.

Prenez la France par exemple. Imaginez qu’une jeune étudiante s’envole de la France pour aller étudier à l’étranger. Pour l’exemple, on va prendre l’Australie. Ok, disons que cette fille c’est moi.

On connaît tous la réputation des français râleurs, mal polis, même parfois sales. Cette réputation, c’est surtout nous qui aimons nous la donner. Mais au final, on y est attachés, c’est ce qui fait de nous ce que nous sommes.

Mais est-ce que vous savez à quel point les Australiens sont sympas et accueillants ? Ca en devient presque chiant quand tu commences à réfléchir aux trois choses que tu vas sans doute devoir changer dans ta vie pour réussir à t’intégrer.

Un bon australien ne parle pas mal

Oubliez vos « putain », vos « merde » ou le doux « enculé » qui ponctuait chaque phrase prononcée dans le Sud-Ouest de la France. Ici, les gens ne disent pas de gros mots. Même pas en anglais, malgré le fait qu’il en existe des plutôt stylés. Alors j’imagine que c’est plutôt une bonne chose de réapprendre à parler comme une personne civilisée et pas comme une poissonnière, mais quand même, ça va me manquer.

Un bon australien sourit – genre, tout le temps

Que ce soit un étudiant cherchant à se faire des amis ou un commerçant te servant le café, tout le monde est sympa en Australie. Alors qu’il est interdit de s’arrêter de faire la gueule plus de 10min d’affilée à Paris, l’australien te sourira à chaque moment de la journée. Quand il te demandera comment ça va, il aura l’air vraiment content que ta réponse soit « oui ». Il viendra même te proposer son aide quand tu galèreras à porter tes valises en descendant du train. Et honnêtement, même si c’est plutôt agréable les 3 premiers jours, on se lasse vite de la mièvrerie et on finit presque par regretter les insultes et regards agressifs des rues françaises.

Un australien ne fume pas

Sans doute le plus dur. Si tu n’es pas fumeur ou si tu souhaites arrêter, viens donc à Melbourne. Il serait plus rapide d’indiquer aux personnes concernées les endroits où elles sont autorisées à fumer que le contraire. Alors bien sur, mes poumons me disent merci. Mais l’arrêt de la clope entraine souvent la compensation par la bouffe. Regardons maintenant le nombre impressionnant de fast-food dans les rues australiennes. Mes fesses, quant à elle, ne te disent pas merci Melbourne.

mardi 16 février 2016

Day 3 - Formalités



Oui, jour 3, puisque les 21h d’avion (ressenties 10 000h) m’ont fait perdre une journée de ma vie. En arrivant sur place, je n’aurais pas pu être de plus mauvaise humeur. J’avais chaud, froid, faim, et les sièges de l’avion m’avaient détruits toutes les parties de mon corps que je pouvais encore ressentir. J’ai donc moyennement réalisé que je venais d’arriver à destination et que je commençais quelque chose de plutôt énorme.

Jusqu’au lendemain. Réveil à 8h, complètement décalée. Tant mieux, faut se lever, on a des tas de choses à régler avant de découvrir la fac et de vraiment commencer à vivre. Comme trouver un abonnement téléphonique me permettant d’avoir suffisement de crédit internet pour faire rager mes amis français durant 5 mois. Ou virer de l’argent à un compte australien, histoire de pouvoir continuer à me ruiner comme à la maison. Et pour tout ça, des tas de personnes à rencontrer et à qui parler, dans une langue que j’ai ‘limpression de ne plus connaître.

J’aurais pu compter sur l’aide de ma mère, venue avec moi pour soi-disant « m’aider à m’installer ». Mais j’ai vite compris que maman était surtout venue profiter de mes projets étudiants pour se prendre des vacances. J’étais donc seule avec mes notions de LV2 espagnol et mon envie que tout se passe le plus rapidement possible.

Sauf qu’en fait, ça a été le cas. Deux possibilités : j’ai pu me révéler bilingue ou bien, les australiens n’ont pas l’accent horrible qu’on m’avait vendu lorsque j’étais en France. Ils sont aussi beaucoup plus gentils que tout ce que j’aurais pu espérer (en sachant que mes dernières expériences avec des inconnus étaient les 2 mots échangés avec le serveur exécrable du Starbucks de Paris, j’étais assez facilement impressionable). On m’a même proposé de l’aide dans la rue quand j’étais en train de maudir Google Maps, tout ça pour m’indiquer le chemin, sans que je le demande.

A croire que les choses ne s’annoncent pas si mal, finalement. J’ai même fini par être de bonne humeur sans avoir fumé une dizaine de clopes ou bu une demi-bouteille de vin blanc. L’Australie m’aurait-elle déjà changé ?

Day 1 - Dans l'avion


Ca y est, je suis officiellement dans l’avion. Direction Melbourne, Australie. 21 heures de vol. Et malgré tout ça, je ne réalise toujours pas. Peut-être que le fait de l’écrire aidera les choses à devenir plus réelles.

Je pars étudier à plus de 10 000km de chez moi durant à peu près 5 mois. 20 semaines, pour être précise. 140 jours, pour l’être encore plus. Je pars seule, dans une ville où je ne connais personne pour étudier des matières que je comprends vaguement.

J’ai l’impression de m’être retrouvée dans cette situation par hasard. Comme si je n’avais choisi à aucun moment d’être assise ici, dans cet avion. Ca a plutôt été une suite de bonnes opportunités que j’ai saisi sans vraiment faire attention. Des choses que j’ai tentées sans être sûre du résultat, juste pour essayer. La demande d’échange, le test du TOEFL, l’inscription dans la fac, le choix de mes cours.


Et aujourd’hui, je me retrouve dans cet avion. Prête à arriver à destination. Je n’ai aucune idée de ce qu’il va se passer. Comme à mon habitude, je continuerai simplement de me laisser guider, en croisant les doigts pour que les choses se déroulent bien.

- Morgane