Petite info avant de commencer : malgré
tous mes efforts, j’ai un peu de mal à écrire mes articles jour après jour
comme le carnet de bord que j’aimerais tenir. Donc au moment où je les écris
(et encore plus où je les publie) les évènements que je raconte sont déjà
terminés depuis un moment. En clair, oui j’ai eu un coup de blues, mais
maintenant je vais beaucoup mieux !
Melbourne se fait chier à te donner des paysages comme ça et toi tu te plains. |
Quand tu pars à l’étranger pour une aussi
longue période, tu te doutes que le mal du pays va te prendre à un moment où à
un autre. Mais je ne pensais pas avoir déjà envie de rentrer chez moi juste
après avoir emménagé sur le campus.
Le soucis, c’est que j’ai découvert mon
apart Durant l’O-Week (si tu ne sais pas ce qu’est l’O-Week tu as un article
juste en bas qui t’expliques tout ça). Donc avant le début des cours. Et disons
que les 2-3 premiers jours, j’ai un peu flippé de vivre 5 mois toute seule sans
réussir à me faire des amis.
Je n’avais encore rencontré personne, je connaissais
à peine la ville et ça me soulait déjà de parler toute la journée une langue
que je ne comprenais qu’une fois sur deux. Parce que oui, meme si t’as eu 18 au
bac d’anglais, ça ne veut pas dire que t’es bilingue et que tu comprends tout quand des australiens te parlent.
Et gros soucis : je m’ennuyais. Mais genre,
vraiment. L’O-Week était un peu moins animée que ce à quoi je m’attendais (il
s’est avéré plus tard que je n’étais jamais là au bon endroit au bon moment –
comprendre que j’ai loupé toutes les activités sympas sur mon campus parce que
je n’ai pas eu les infos). Je voyais les Aussie (“australiens” en… australien)
qui se connaissaient déjà aller ensemble boire des bières et organiser des
soirées auxquelles je n’étais pas invitée. Et du coup j’ai commencé à déprimer
grave.
Ouais non, finalement c’est pas si dingue
l’Australie, il fait pas si beau que ça et les gens ne sont pas aussi sympas
que ce qu’on m’avait dit. J’ai vu aucun kangourous ni koalas, j’ai pas
rencontré de beaux surfeurs bronzés et je veux rentrer chez moi.
Je me suis surtout demandé si le fait que
je ressente ce mal-être aussi tôt dans mon aventure n’était pas très mauvais
signe. Peut-être que tout le monde n’est pas fait pour ce genre d’expérience et
je me suis sans doute trompé en pensant que je saurai géré la distance et le
saut tête baissée dans un voyage aussi énorme.
Mais c’était faux. Et je le sais maintenant
parce que le jour suivant j’ai enfin rencontré des gens adorable avec qui j’ai
commencé à me lier. J’ai pu sortir, m’amuser, parler anglais pendant des heures
sans meme m’en render compte et oublier que je broyais du noir 24h plus tôt.
J’aurais sans doute d’autres moments de doute comme celui-ci mais si je dois me
donner un conseil à moi-même (et à tous ceux qui vivent ou vivront la meme
chose que moi, en Australie ou ailleurs) c’est que ce sentiment est temporaire
et n’a rien à voir avec l’excitation et la joie procurées par le reste du
voyage.